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Comment traiter un sujet de dissertation ?

Statistiquement, les étudiants qui échouent à leurs examens sont ceux qui ont mal compris ou mal lu le sujet. Cet écueil est souvent provoqué par le stress qui pousse à se précipiter sur le premier indice, à interpréter de manière hâtive l’énoncé. De ce fait, le candidat s’engage dans une fausse direction. Comment procéder pour analyser le sujet en profondeur et éviter ainsi les risques de déviation ?
Comment traiter un sujet de dissertation ?

Comment traiter un sujet de dissertation ?

I- Premier contact avec le sujet :

Statistiquement, les étudiants qui échouent à leurs examens sont ceux qui ont mal compris ou mal lu le sujet. Cet écueil est souvent provoqué par le stress qui pousse à se précipiter sur le premier indice, à interpréter de manière hâtive l’énoncé. De ce fait, le candidat s’engage dans une fausse direction. Comment procéder pour analyser le sujet en profondeur et éviter ainsi les risques de déviation ?

En premier lieu, imprégnez-vous du sujet en le lisant plusieurs fois sans rien souligner, ni encadrer, ni écrire. Quittez-le des yeux et reformulez le dans votre propre langage. Posez-vous des questions : de quoi s’agit-il ? Que me demande-t-on ? Revenez ensuite au sujet afin de mettre en évidence les mots clés. Pensez aux recommandations que l’enseignant vous a faites en cours d’année, situez ses attentes.

Rien n’est plus dangereux qu’un sujet qui vous semble avoir déjà été traité lors d’une séance de travaux dirigés ou dans un ouvrage comportant des épreuves accompagnées de leurs corrigés. Il existe bien souvent des nuances, voire des différences entre les deux sujets, et le risque de passer hors sujet est encore plus fréquent qu’en cas de sujet totalement nouveau.

Une faculté essentielle, lors d’une dissertation, consiste à savoir mobiliser ses idées, ses connaissances. La mémoire emmagasine beaucoup plus d’informations que vous ne le croyez. Il faut donc faire « la chasse aux idées », c'est-à-dire celles qui vous permettront de traiter tout le sujet, et rien que le sujet.

Notez le sujet au centre d’une feuille de brouillon et laissez les idées surgir spontanément, sans soucis d’ordre ; notez-les brièvement sous forme de mots clés. A ce stade, ne vous limitez pas ; même si une idée vous paraît un peu lointaine, envisagez-la : elle peut en cacher une autre beaucoup plus importante. Si deux idées vous paraissent, d’emblée, proches, regroupez-les dans une même partie de la feuille ou tracez des flèches pour les mettre en relation. Dépassez le cadre scolaire, retrouvez des souvenirs liés à des lectures et des discussions, pensez aussi à l’actualité.

S’il s’agit d’une question directe du cours, visualisez vos notes et redites-vous mentalement les grandes parties. Quand vous êtes « à sec » (manque d’idées), relisez le sujet, lisez à voix basse les idées consignées. Et si l’anxiété vous bloque, pratiquez deux ou trois respirations profondes ; celles-ci vont vous décontracter.

II- Construction d’un Plan :

 Après avoir mobilisé et noté brièvement les idées, il faut les classer afin de construire un plan. Plusieurs types de plans sont utilisés en fonction de la nature de la question posée. On peut citer :

1. Plan par catégorie : On étudie l’un après l’autre, soit les différents angles d’un problème
(Exemple : inflation monétaire, inflation par la demande, etc.), soit les différents points de vue (Exemple : celui des Keynésiens, des monétaristes, etc.) ;

2. Plan argumentatif : Il consiste à comparer les aspects opposés d’une même réalité. D’une part, on dégage le pour, les aspects positifs, les avantages. D’autre part, on envisage le contre, les aspects négatifs, les inconvénients. Entre les deux parties de ce plan existe toujours opposition très nette ;

3. Plan comparatif : Il s’agit, non de comparer les deux aspects opposés d’une même réalité comme précédemment, mais deux réalités différentes. Exemple : « Comparer le quantitativisme monétaire néoclassique et le quantitativisme monétariste ». Dans ce cas, vous devez absolument éviter la démarche suivante :
· La Théorie Quantitative de la Monnaie chez les néoclassiques ;
· La Théorie Quantitative de la Monnaie chez les monétaristes ;
· Similitudes et différences entre les deux.
Ici, vous ne traitez pas le sujet, vous examinez chacune des approches, mais vous ne les comparez pas. Vous pourrez adopter la structure suivante : Points communs dans une 1ère partie et points de dissemblance dans une seconde partie.

4. Plan dialectique : C’est un plan très connu, mais assez complexe à mener à bien. Il est bâti sur le concept de contradiction et se compose de trois parties :
· La Thèse, où l’on examine le pour, les points positifs, les avantages ;
· L’Antithèse, où l’on examine le contre, les points négatifs, les inconvénients ;
· La Synthèse qui permet de dépasser la contradiction.
Le principal danger de ce plan est d’aboutir à une caricature du type « peut-être bien que oui », ou encore « peut être que non » ou encore « vrai », « faut », « peut-être ». En réalité, vous n’avez pas, dans la synthèse, à concilier l’inconciliable, mais à faire la part des choses et surtout à prendre position. En outre, il est de plus en plus admis que la synthèse ne constitue pas une partie séparée, mais confondue avec la conclusion, ce qui est beaucoup plus facile. On rejoint alors le plan argumentatif.

5. Plan Faits-Causes-Solutions (ou conséquences) : On commence par exposer les faits, la situation, voire le problème. Dans un 2ème temps, on étudie les causes et dans un dernier point, les solutions ou les conséquences en fonction du sujet.

6. Plan par ordre d’importance : On va du moins important au plus important ou l’inverse. C’est le premier ordre que l’on conseille d’adopter dans un devoir de dissertation de manière à laisser le correcteur sur une bonne impression, en gardant « l’artillerie lourde » pour la fin.

7. Plan Chronologique : Les éléments sont disposés dans un ordre déterminé par leur succession dans le temps. C’est la structure que l’on trouve généralement dans un texte historique.

Quel plan choisir ?
L’énoncé comporte souvent des indices sur la démarche à suivre. Les verbes à la directive étant l’indicateur le plus employé. Ces verbes relativement peu nombreux, déterminent la manière avec laquelle vous allez traiter le sujet. Le tableau suivant en donne une liste non exhaustive :

Verbes
Plan adapté
Analyser
Plan par catégorie (on envisage un aspect après l’autre)
Apprécier
Plan argumentatif combiné à une structure par catégorie ou par ordre d’importance
Caractériser
Plan par catégorie
Commenter
Plan argumentatif
Comparer les aspects opposés d’une réalité
Plan argumentatif
Comparer deux réalités
Plan comparatif associé à une structure par catégorie
Critiquer
Plan dialectique ou argumentatif
Décrire
Plan par catégorie ou chronologique selon le sujet
Discuter
Plan argumentatif ou dialectique en mettant l’accent sur l’antithèse
Etudier
Plan par catégorie ou par ordre d’importance
Que pensez-vous de… ?
Plan argumentatif ou dialectique

III- Mise en forme de la dissertation :

La forme de la dissertation (clarté du style, phrases courtes, peu de fautes d’orthographe, enchaînement des idées, ponctuation) constitue une composante majeure du mode de transmission des connaissances.

Techniques de l’introduction :

La construction d’un texte passe obligatoirement par la rédaction d’une introduction. Celle-ci permet d’établir le contact avec le lecteur. Dans ce but elle assure trois fonctions :
· Annoncer le sujet : Définir les concepts et poser la problématique ;
· Susciter l’intérêt du sujet : C’est-à-dire attirer l’attention du lecteur et éveiller chez lui le désir de lire votre copie ;
· Jalonner : Il s’agit d’indiquer les grandes lignes de votre développement, d’énoncer dans l’ordre les points qui vont être traités.

Etant donné le rôle de l’introduction, il est impossible de la rédiger tant que les idées et le plan ne sont pas dégagés. Vous ne pourrez donc l’établir qu’en dernier lieu lorsque l’édifice sera en voie d’achèvement.

Techniques du Développement :

Le développement doit apporter, au moyen d’un exposé structuré, progressif et cohérent, des éléments de réponse aux interrogations majeures soulevées. Le nombre de parties contenues dans le développement n’est pas important, car il dépend des termes de la problématique. Chaque partie doit être divisée en paragraphes.
Le paragraphe constitue la plus petite unité de sens du texte. Il est réservé à l’examen d’une idée principale et d’une seule. Cette idée principale est accompagnée d’idées complémentaires qui ont pour fonction, selon le cas, de l’expliquer et de l’illustrer par des exemples ou par des faits précis.

En tout état de cause, l’idée principale est une sorte d’étiquette qui englobe le contenu du paragraphe. Ce dernier se distingue par un passage à la ligne. Il existe deux grands types de paragraphes :

· Le paragraphe de type déductif (la loi vers les faits) : L’idée principale est annoncée en une ou deux phrases au début du paragraphe. Des idées complémentaires viennent l’étayer dans les phrases suivantes ;
· Le paragraphe de type inductif (les fait vers la loi) : Il s’agit de l’ordre inverse ; un certain nombre de faits qui représentent les idées complémentaires sont d’abord fournis et l’idée principale est dégagée à la fin du paragraphe.

Les relations qui existent entre les paragraphes doivent être soulignées par des connecteurs d’articulation logique (concepts de conséquences, causes, oppositions, précision d’idées, etc.).

Techniques de Conclusion :

La conclusion représente le mot de la fin. C’est la dernière impression que vous laissez à votre lecteur. Soignez cette ultime partie se révèle donc particulièrement important.
La conclusion comporte souvent deux éléments dont le 1er est incontournable est le 2ème souhaitable :

· La Synthèse : Arrivé au terme de votre développement, il s’agit de faire le point (résumer), et si le sujet le nécessite, de donner votre opinion personnelle ;
· L’élargissement du problème : la conclusion peut situer le sujet dans une perspective générale de manière à garder le contact avec votre interlocuteur en ouvrant une fenêtre sur l’avenir et/ou sur d’autres thèmes présentant des analogies.

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